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Malcolm Fraser : travaillons avec les BRICS !

Malcolm Fraser

L’ancien premier ministre australien (1975-1983)


L’ancien premier ministre australien Malcolm Fraser (1975-1983) a envoyé le message suivant à la conférence internationale de l’Institut Schiller du 18 et 19 octobre 2014 en Allemagne. Il y présente une alternative bienvenue à la politique poursuivie par l’actuel PM Tony Abbot, qui a utilisé le langage du rugby pour s’engager à affronter dans un corps à corps (« shirtfront ») Vladimir Poutine lorsqu’il se rendra en Australie pour le sommet du G20. Fraser a également une conception bien plus saine de l’économie, puisqu’il soutient le Glass-Steagall.


Je vous souhaite un grand succès dans vos délibérations. Nous avons désespérément besoin d’un monde plus coopératif et plus inclusif. L’Occident doit se préparer à reconnaître, et aussi accepter, les conséquences des graves erreurs passées. L’élargissement de l’OTAN vers l’est a donné le signal que l’Occident ne veut pas de la Russie en tant que partenaire dans la coopération, mais la voit en tant qu’ennemi défait devant encore être marginalisé. Il n’est pas surprenant que l’action de l’OTAN ait conduit au rafraîchissement sinon à la dégradation des relations entre les Etats-Unis, l’OTAN et la Russie. Elle a rendu toute relation de coopération pratiquement impossible.

D’autres initiatives occidentales se sont généralement terminées sur des échecs. La Guerre du golfe pour la libération du Koweït a été un succès écrasant, mais les possibilités qu’elle aurait pu faire naître, alors que 31 pays avaient participé sur le terrain, ont été jetées par dessus bord par les néoconservateurs et leurs idées d’Exception américaine et de Destinée manifeste. Selon cette vision, tout ce qu’ont fait les Etats-Unis était juste, car ce sont eux qui l’ont fait. La seconde guerre en Irak a été un désastre indiscutable qui devait, de manière prévisible, déclencher la violence sectaire qui s’est engouffrée dans la région, et qui y sévit encore.

L’Occident a commencé une nouvelle guerre contre l’État islamique en Irak et au Levant, sans se donner les moyens de mener cette guerre à son terme et de rétablir la paix. Il faut une nouvelle société plus ouverte et inclusive, où tous peuvent participer dans l’élaboration des règles qui affectent tout le monde. Avec un Fonds monétaire et une Banque mondiale qui sont dominés par les intérêts américains et occidentaux, il n’est pas surprenant de voir émerger actuellement des tentatives pour contourner ces institution et créer une alternative.

Il existe une option : c’est que la pays occidentaux les plus puissants se rendent compte que de grands changements ont eu lieu dans le monde, que le contexte stratégique a évolué, que d’autres puissances comme les BRICS émergent et que l’Occident devrait collaborer avec elles en tant que partenaires, afin d’établir un monde plus équitable et plus juste.

 

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